Sur certaines plages de Dakar, la population se livre au virus de la covid-19

Certaines populations de la banlieue dakaroise semblent ne pas être ébranlées par le Coronavirus. En effet, après la levée de certaines restrictions, des plages de la capitale sénégalaise accueillent une marée humaine en pleine pandémie.

De Diamalaye à Cambérène, en passant par les Parcelles Assainies, les jeunes se défoulent à la plage. Ils ne respectent ni le port de masques, ni la distanciation sociale.

En cette après-midi du samedi 6 juin 2020, beaucoup de mouvements ont été notés dans ces quartiers de la banlieue.

Malgré l’atmosphère morose, un climat changeant, et l’apparition quotidienne des cas de covid-19 au Sénégal, la population n’hésite pas à se rendre à la plage. 

En dépit de l’interdiction stricte de la pratique sportive au bord de la mer, les barrières sont franchies par ces personnes. On le sait, avec les nouvelles mesures gouvernementales en ce contexte de pandémie, les fréquentations maritimes ne sont pas autorisées. C’est plutôt les salles sportives qui en ont le privilège.

Le spectacle sur les plages des Parcelles Assainies et de Cambérène se passe de commentaires : des couples au bord du littoral, des enfants qui jouent au ballon. Certains se frottent aux autres, mettant de côté les mesures préventives. Des groupuscules d’individus en forme de cercles  se tiennent la main sans se soucier du respect des règles recommandées. Les plus grands s’adonnent à la baignade en toute tranquillité. Les moins âgés jouent sur le sable.

Dans ces zones, la présence policière est quasiment faible.

Plus loin, le décor est différent. Un paysage très particulier. Ici, les habitants de Yoff et de Nord Foire ne peuvent pas profiter de la baignade à la mer. Et pour cause, on note une forte présence des gendarmes qui veillent au grain. L’ambiance n’est pas au rendez vous. 

Les personnes observent la nature loin des vagues. Quelques récalcitrants sont stoppés par les gendarmes.

Pas de baignades ni d’activités sportives, c’est sans doute les instructions fermes du Maire de Yoff et également Ministre de la santé et de l’action sociale Mr Abdoulaye Diouf Sarr. 

De taille moyenne, en tenu verte, casque sur la tête, bâton à la main, la mine sérieuse, le masque au visage, cet officier de la gendarmerie accepte de lâcher quelques mots : «Cette zone est de notre domaine de compétence, c’est pourquoi nous veillons au respect strict des consignes de l’autorité. Personne n’a le droit de faire des entraînements ni de se baigner ».

Adja Fatou LÔ :