Le basket doit s’inspirer de la stabilité du football (Kabir Pène)

La famille du basket sénégalais doit s’inspirer de celle du football qui a su tirer profit de sa stabilité, pour décrocher son premier titre de champion d’Afrique, alors que les basketteurs sénégalais courent derrière ce trophée continental depuis 1997, estime l’ancien meneur des Lions, Kabir Pène.  

« Si Me Augustin Senghor a réussi ce qu’il a pu, c’est qu’il a pu avoir la sérénité requise pour travailler sur la durée, il a pu mettre en place une stratégie », a expliqué Pène, actuel manager général de SEEED Academy, à Thiès.  

Au football, les gens savent aller aux élections et au terme de celles-ci, le vainqueur a toute latitude pour travailler, a estimé le natif de Thiès, qui a joué pendant plusieurs années en France.

Il relève que c’est une situation différente qui prévaut dans le basket où il a selon lui « réellement manqué de la sérénité » chez les acteurs.  

Evoquant le sacre des Lions le 6 février dernier, au Cameroun, il a déclaré que ce succès est le résultat de la confiance placée en certains acteurs aussi bien sur le plan administratif que technique. Il estime qu’il serait bien que le basket puisse s’en inspirer.  

« Il y a un temps pour les élections », a-t-il affirmé, indiquant que les dirigeants doivent être jugés sur leurs résultats.

« Une fois élu, on doit pouvoir les laisser travailler et après, s’il n’y a pas de résultat, que la famille du basket puisse prendre ses responsabilités et changer », a ajouté Kabir Pène, en marge du Forum sur le développement par le sport, organisé ce vendredi au musée des Civilisations noires de Dakar.  

La SEED Academy, lancée en 2002 par Amadou Gallo Fall, actuel directeur de la BAL (Basket African League), se sert du basket pour développer les capacités de jeunes garçons et filles sur le continent.

Aps