Course à la présidence de la FSF : quatre candidats déjà en lice, et des ambitions bien affirmées (Par Boubacar Kambel DIENG)
La succession de Me Augustin Senghor à la tête de la Fédération Sénégalaise de Football (FSF) est officiellement ouverte. En poste depuis 2009, l’avocat, artisan du sacre historique du Sénégal à la CAN 2022, ne compte pas passer la main.
Malgré des revers récents sur la scène internationale, notamment une défaite à l’élection du Conseil de la FIFA, suivie de sa démission du poste de premier vice-président de la CAF, il vise un cinquième mandat consécutif.
Président de l’US Gorée, Me Senghor entend poursuivre l’œuvre entamée depuis 16 ans.
Mais la concurrence s’annonce coriace.
Trois profils bien connus du milieu se présentent avec des visions distinctes.
Abdoulaye Fall, inspecteur du Trésor et ancien trésorier général de l’État, fut également président de la commission des finances de la FSF.
Aujourd’hui à la tête de l’AS Bambey (Ligue 2), il a fondé une académie de haut niveau à Diourbel, en partenariat avec l’AS Rome. Il bénéficie du soutien non négligeable de Cheikh Seck (président du Jaraaf et jusque-là proche collaborateur de Me Senghor) et d’Élimane Lam, deux figures influentes du football local.
Madi Touré, fondateur de l’académie Génération Foot, retente sa chance après un premier échec en 2021.
Reconnu pour son travail dans la formation et la détection de jeunes talents, il souhaite apporter une nouvelle dynamique et internationaliser davantage le football sénégalais.
Enfin, Me Moustapha Kamara, président de Coton Sport de Tambacounda (National 1, équivalent 3e division), avocat et spécialiste du droit du sport, entre lui aussi en lice.
Auteur, avec le Pr Abdoulaye Sakho, d’un ouvrage sur les défis du football africain, préfacé par feu Pape Diouf, ancien président de l’OM, il prône un renforcement du football amateur et une structuration plus rigoureuse des instances.
La liste officielle des candidats sera publiée le 11 juillet, sauf changement.
L’élection est prévue le 2 août 2025, lors de l’Assemblée générale ordinaire de la Fédération.
D’ici là, la campagne s’annonce animée… à moins qu’un consensus ne se dessine avant l’échéance.
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