Pape seydou BADJI : Avec ce gouvernement de combat et la surproduction agricole, le taux de croissance du Sénégal dépassera les 5.2% annoncé par le ministre de l’économie dans le PAP2a.

Le ministre de l’économie du plan et de la coopération avait annoncé un taux de croissance de 5.2% dans le PAP2a. Nous supposons aujourd’hui que notre pays peut bien enregistrer un taux supérieur même à celui prononcé par le ministre lors du conseil présidentiel organisé à Diamniadio en présence effective du chef de l’État, des partenaires au développement, des institutions financières et surtout du secteur privé nationale et internationale

Au Sénégal L’agriculture représente 9%du PIB du pays et occupe une place importante dans le Plan de relance Économique et sociale (PRES) du pays ,dans ce contexte post covid-19.

Cependant avec les facteurs climatiques exceptionnels de cette année dûs aux fortes pluviométries enregistrées et la forte chaleur constatée ces temps ci, on s’attend à des récoltes records et très abondantes.

Dans nos études antérieures de fin de cycle universitaire sur le thème : impact des changements climatiques sur le rendement céréalier au Sénégal, cette hypothèse a été vérifiée que : les rendements agricoles sont proportionnelles aux factures climatiques telques les Fortes pluviometries et des températures élevées.

L’objectif de la recherche a été d’analyser les effets des changements climatiques sur le rendement céréalier au Sénégal. Pour effectuer ce travail, nous avons eu recours aux données de la Banque mondiale et de l’agence nationale de l’aviation civile et météorologie du Sénégal ( l’ANACIM )sur la période 2000-2017.
Et Pour l’atteinte de nos objectifs deux hypothèses générales ont été formulées à travers une hypothèse Centrale selon laquelle, le changement climatique affecte le rendement céréalier au Sénégal.

Les variables climatiques tellles ques les précipitations et la température Moyenne ont été choisies à partir des divers travaux antérieurs et ainsi que certaines variables de contrôles telles que la proportion de Terres arables , la part de l’agriculture dans le PIB et la croissance de la population annuelle. Elles ont été introduite dans le modèle afin d’évaluer leurs impacts.
Le rendement céréalier est mesurée en kg/ha de terres révoltés, inclus le blé,le maïs,le mil et le sorgho.
Pour modéliser,Nous avons utilisé l’approche Ricardienne en se référant aux travaux empiriques.

Ainsi les résultats d’estimations faites sur notre modèle, nous ont montré que les facteurs climatiques telques les fortes pluviométries et les hautes températures, contribuent Fortement à l’augmentation de la production céréalier au Sénégal.
Par contre en saison sèche avec la rareté des pluies et la longue sécheresse, le rendement est faible.

En effet dans ces études, une augmentation des précipitations moyenne de 1mm3, entraîne une augmentation du rendement céréalier de 89,02kh/ha en 2017. Alors en 2020 avec un record des précipitations de 218mm3 soite une moyenne 13mm3 par jour entre le mois de Août et septembre; Et des températures de 43c soite une moyenne de 28c; nous aurons approximativement en 2021 une production céréalière de 1500kg/ha de terre cultivées.

Cette augmentation de la production locale de céréales dû aux variables climatiques, va fortement impact tous les autres secteurs agricoles et accroître le taux de croissance de notre pays.

À cela s’ajoute un rattrapage infrastructurel mise en œuvre telque le BRT ,le TER vont permettre la libre circulation des personnes, des biens et services en réduisant les lourdes pertes économiques dû aux nombreux embouteillages à Dakar mais aussi la mise en œuvre du pont de Farafayni qui facilitera l’acheminement de ces produits locaux du sud du pays au niveau de la Casamance vers la capitale.

La consommation va fortement augmenter et beaucoup d’emplois seront ainsi créés surtout pour les jeunes. Le produit intérieur brut (PIB) va également augmenter et impacter positivement le taux de croissance de notre pays.

Bref toutes ces importantes investissement faites dans plusieurs secteurs économiques du pays, la forte accroissement de la consommation locale sans pour autant oublier les effets des factures climatiques sur notre agriculture , vont booster le taux de croissance du Sénégal sous l’hypothèse d’un taux de 7% supérieur même au taux de 5.2% annoncé par le ministre Amadou Hott dans le PAP2a.

En effet pour nous le plus important n’est pas de faire ce sursaut économique pour atteindre ce taux de croissance élève oubien un taux à deux chiffres mais plutôt de s’y maintenir à un temps record.
Et d’après nos projections, sur l’augmentation du nombre de terres arables où cultivés, la variabilité des factures climatiques et surtout la stabilité politique et sociale de notre pays grâce à ce nouveau remaniement ministériel avec un gouvernement d’union et d’ouverture issue du processus du Dialogue nationale,
le Sénégal n’a aucunes difficultés d’atteindre ce taux.
Donc aujourd’hui, nous devons plutôt consolider nos efforts pour maintenir ce taux de croissance à un niveau constant surtout en cette période de crise économique mondiale.

Pape seydou BADJI ingénieur statisticien économiste, Chercheur.
Coordonnateur du MEER départemental de Pikine.