6ème étoile du Collège de l’ARTP : Mor Ndiaye, tout sauf mort pour la régulation (Par Boubacar Kambel DIENG)

Dans le cadre de la série de portraits que j’ai initiée depuis quelque temps pour mieux faire connaître les sept membres choisis pour diriger le Collège de l’ARTP, j’ai enfin pu mettre la main sur le sixième d’entre eux : Monsieur Mor Ndiaye.

En attendant de retrouver le dernier, Monsieur Mamadou THIOMBANE, inspecteur des postes et des services financiers, c’est grâce à Venus Touré, l’assistante du président du Collège, que j’ai pu pister Mor Ndiaye. Elle m’a transmis son CV et son numéro de téléphone.

Et en parcourant ce CV… j’ai tout de suite reconnu cette signature qu’on retrouve chez les autres membres : rigueur, expertise, parcours diversifié, mais toujours au service de l’intérêt général.

Mor Ndiaye n’est âgé que de 45 ans, mais c’est vingt années d’expérience dans des secteurs où la régulation est un levier stratégique : télécoms, santé, numérique, innovation. Son parcours l’a mené à travailler dans des univers différents, du monde institutionnel à l’environnement agile des startups, en passant par le conseil et les grandes entreprises publiques.

Jusqu’à récemment, il occupait un poste clé au sein du Groupe La Poste en France, en tant que Directeur Data Analytics & Innovation. À ce poste, il a conçu et développé une offre de self-service en data analytics pour rendre le Groupe plus « data-driven ».
Il a dirigé un lab d’innovation et d’exploration en Data & IA, en lien avec les enjeux de société : inclusion numérique, décarbonation, intelligence territoriale.
Il a défini des feuilles de route stratégiques alignées avec les priorités du groupe, animé la charte Data/IA, et collaboré avec des startups, des chercheurs, des directions métiers et des collectivités locales.

Il a aussi lancé plusieurs activités d’open innovation comme des hackathons, des challenges autour de l’IA, de la finance responsable, ou encore de la résilience.

Avant cela, il a été Directeur du Département Data & Digitale chez Keyrus, un cabinet de conseil en transformation numérique, où il a encadré une équipe de 70 collaborateurs et piloté des programmes stratégiques, notamment dans le secteur de la santé.
Il y a conduit la transformation numérique des processus réglementés, tout en respectant des normes strictes.

De 2011 à 2019, il a travaillé chez Voluntis, une startup spécialisée dans les thérapies digitales. En tant que chef de projet international en e-santé, il a conçu des solutions numériques certifiées par les régulateurs européens et américains (CE Mark, FDA 510k).
Il a collaboré avec des laboratoires pharmaceutiques comme Sanofi, Roche ou Servier, avec les autorités de régulation (FDA, EMA, ANSM), les associations de patients et les professionnels de santé. Il y a mené des projets autour de l’IA prédictive en oncologie, du parcours ambulatoire et du dossier patient numérisé.

Entre 2007 et 2011, il a exercé en tant que chef de projet technique chez LexisNexis BIS, où il a conduit des projets de datamining et de veille stratégique pour de grands comptes comme L’Oréal, Orange ou Sanofi. Il y a aussi intégré des innovations technologiques liées à la réputation en ligne et à l’analyse de sentiments. Avant cela, en 2007, il a fait un passage à la SNCF, comme analyste en veille et intelligence économique.

Côté académique, Mor Ndiaye a construit une base très solide. Il est actuellement en cours de certification à HEC Business School pour un International Certificate in Corporate Finance (ICCF). Il est diplômé de l’Executive MBA de l’ESSEC, spécialité stratégie et innovation (2019), certifié PMP depuis 2018, une référence mondiale dans la gestion de projets.

Il détient également plusieurs masters : un Master 2 en Intelligence Économique et Veille Technologique (Aix-Marseille 3), un Master 2 en Ingénierie de la Décision et de la Connaissance (Université Gustave Eiffel), et une Maîtrise en Informatique Documentaire et Datamining de l’École des Sciences de l’Information de Rabat (ESI).

Polyglotte, il parle couramment le wolof, le français et l’anglais, ce qui lui permet d’évoluer avec facilité dans les sphères locales, régionales et internationales. Cette aisance linguistique est un avantage certain, à l’heure où les enjeux de régulation se discutent dans des arènes mondiales.

Sa nomination au sein du Collège de l’ARTP s’inscrit ainsi dans une logique claire : faire entrer dans la régulation sénégalaise une voix à la fois structurée, technique et profondément ancrée dans l’éthique du service public.
Il est attendu sur des sujets majeurs : la gouvernance des données, l’intelligence artificielle, la cybersécurité, la protection des citoyens, et l’inclusion numérique.

Dans ce monde en transformation rapide, où le numérique avance parfois plus vite que les règles, sa présence est une assurance de lucidité, d’équilibre et de hauteur de vue.

Mor Ndiaye ne s’impose pas par le bruit, mais par la clarté. Il ne cherche pas la lumière, mais il éclaire. Il ne suit pas les tendances, mais trace des lignes durables.

Dans le Collège de l’ARTP, il apportera un GPS. Et c’est exactement ce dont nous avons besoin.

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