Procès Lamine Diack: Il était temps que Massata Diack brise le silence et mette à nu la «cabale».

SUP DE CO

Le verdict du procès Lamine Diack est attendu le 16 septembre prochain. L’ex-patron sénégalais de l’athlétisme mondial et ses cinq co-prévenus dont son fils Papa Massata Diack, sont poursuivis pour leur implication présumée dans un système de corruption destiné à protéger des athlètes russes dopés.

Mais après la sortie de Papa Massata Diack, ancien consultant marketing de l’IAAF, le lundi 27 juillet 2020 sur la chaine de télévision privée du Sénégal, 2STV, bon nombre d’observateurs sont formels: ce procès est une cabale insoutenable contre Lamine Diack.

En brisant le silence, Massata Diack permet de rétablir en quelque sorte la vérité des faits.

Tout le monde le sait, Lamine Diack a présidé avec brio et compétence aux destinées de l’Association Internationale des Fédérations d’Athlétisme (IAAF) de 1999 à 2015, parvenant à universaliser la pratique de la première discipline olympique.

Au lieu de le trainer dans la boue et de lui faire subir toutes ces injustices, ces « comploteurs» devaient lui rendre un hommage mérité, à la dimension de son oeuvre immense.

Mais le moment est venu de dénoncer tout ce complot, cette cabale. Voilà pourquoi Pape Massata a jugé nécessaire de briser le silence.

Le Directeur Général de Pamodzi Sports Consulting et ancien Consultant IAAF estime que c’est le moment de parler car, d’abord parce que le procès s’est tenu. Ensuite il a désormais pu avoir accès au dossier pénal.

Et sur 2STV, les précisions de Massata Diack sont de taille: «Il y a tellement d’intoxication et un lynchage médiatique, un acharnement, avec des faits qui sont récurrents. Il n y a aucun fait nouveau. Et surtout j’étais très révolté de voir que tous les éléments que j’ai fourni dans la commission rogatoire internationale n’ont pas été pris en considération».

Le patron de Pamodzi Sports Consulting voit que l’ordonnance de renvoi du 22 mai 2019 signé par le haut juge d’instruction ne prend pas en considération, dans ces analyses ou dans ces orientations pour le procès, ses éléments d’informations parce que ça cassait l’accusation sur beaucoup d’aspects. Et il prend juste un cas de figure pour le corroborer: les droits de télévision

«Je vois par exemple dans l’ordonnance de renvoi où on met que 6.000.000 euros ont été négociés en contrepartie des dissimulations de dopage, alors que j’ai par devers moi un document que j’ai mis dans la commission rogatoire qui est le contrat signé par Essar Gabriel, secrétaire général de l’IAAF, et la lettre officielle de la télévision russe disant que les droits qui ont été payés par la fédération russe sont de 1.200.000 dollars.», renseigne Massata Diack.

Il poursuit: «Alors bien que je leur ai transmis ça en janvier, ils avaient 6 mois pour rectifier, Ils ne le prennent pas en considération. Ils continuent à insister que c’était 6.000.000 euros. Je me suis donc dit qu’il est grand temps que je parle».

Il était donc vraiment grand temps que Papa Massata Diack parle…pour mettre à nu l’intoxication, le lynchage médiatique contre Lamine Diack et l’acharnement contre une icône qui a permis à l’athlétisme de surfer sur les vagues de la devise olympique: plus vite, plus haut, plus fort.

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