Télécommunications et économie numérique : le Sénégal veut franchir un cap avec la Chine
En visite officielle à Hangzhou, capitale du Zhejiang, le Premier ministre Ousmane Sonko a placé les télécommunications et l’économie numérique au cœur de ses échanges avec les autorités chinoises.
Dès la première journée, ce samedi 21 juin 2025, il a rencontré le gouverneur Liu Jie, pour évoquer la transformation digitale du Sénégal comme levier de souveraineté et de développement.
Dans un monde en pleine mutation technologique, le Sénégal ambitionne de devenir un hub numérique en Afrique de l’Ouest.
La Chine, avec son expertise en connectivité, data centers, intelligence artificielle et 5G, s’impose comme un partenaire clé.
Huawei et d’autres entreprises chinoises ont déjà participé à des projets structurants comme le réseau national de fibre optique, l’intranet gouvernemental ou encore le data center de Diamniadio.
« Le numérique est une priorité nationale. Il irrigue tous les secteurs stratégiques. Nous voulons une infrastructure souveraine, performante et sécurisée », a affirmé Ousmane Sonko.
Plusieurs projets sont en cours : extension du réseau principal de fibre optique à haut débit qui alimente tout le système numérique du pays vers les zones rurales, construction d’un second data center, appui à la formation des jeunes, développement d’un cloud national et renforcement de la cybersécurité.
Hangzhou, ville du géant Alibaba, offre un modèle inspirant. La délégation sénégalaise y étudie les meilleures pratiques en matière de services publics en ligne, d’innovation et de gouvernance digitale.
Un forum économique prévu avec des entreprises technologiques chinoises abordera les domaines de l’e-gouvernement, du e-commerce, de la fintech et des télécoms mobiles.
Pour Pékin, le Sénégal a le profil idéal pour devenir un pôle numérique régional : stabilité, vision et capital humain.
Pour Dakar, ce partenariat vise à inscrire durablement le pays dans les révolutions technologiques mondiales.
Une stratégie assumée, tournée vers l’autonomie, l’inclusion et l’innovation.
Par Boubacar Kambel DIENG
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