Vélingara/Délivrance de la Carte Nationale D’identité: L’Aimm fustige une « taxe illégale de 1000 Fcfa réclamée aux demandeurs »

L’Association internationale pour Médina-Mary (Aimm) a dénoncé, ce dimanche, «le paiement d’une taxe de 1.000 Fcfa réclamée à chaque citoyen et citoyenne du département de Vélingara, pour l’obtention de la Carte nationale d’identité (Cni) à leur préfecture ».

«Au motif que cette taxe sert à « l’achat de rames de papiers, à l’acheminement des dossiers à Dakar, au frais de déplacement », entre autres, les préposés du service de la Cni à ladite préfecture, qui est un démembrement de la Direction de l’automatisation du fichier (Daf) du ministère de l’Intérieur, exigent le paiement de ces 1.000 FCFA à toute personne qui y dépose son dossier de Cni », selon une déclaration de l’Aimm reçue par Libération online.

D’après elle, «cette pratique illégale, qui dure depuis au moins deux ans, dépasse le racket et tout entendement. Elle est érigée en règle quasi-officielle, sans que les autorités administratives n’y mettent fin. Elles peuvent difficilement l’ignorer, puisqu’elle se passe dans les locaux même de la préfecture, au vu et au su de tout le monde.

L’année dernière, elle avait été signalée aux services du ministère de l’Intérieur, qui, alors, avaient ordonné immédiatement d’y mettre fin. Il est curieux que malgré tout, elle continue de plus belle. Cette imposition est d’autant plus graves que ceux qui l’ont initiée sont montés au créneau samedi 4 décembre 2021 pour déclarer que même le préfet du département ne peut rien contre ce qu’ils font, et qu’ils plaisent ou non, ils exigeront toujours les 1.000 Fcfa à toute personne qui viendrait déposer son dossier pour une Cni. « Sans cette somme, aucun dossier ne serait accepté », ont-ils affirmé ».

L’Aimm «interpelle le ministre de l’Intérieur face à cette forfaiture condamnable à tout point de vue, qui constitue une violation flagrante de la loi » et «réclame l’application des sanctions prévues par la loi dans tels cas, contre tous ceux qui sont mêlées de près ou de loin à cette mafia ».

Elle «appelle les autorités administratives du département de Vélingara à veiller à l’égalité des citoyens et des citoyennes en droit et en devoir, le département ne devant être une zone de non droit où chacun fait ce qu’il veut au mépris des lois et règlements ».