Parcelles Assainies: soulagement des populations après la levée de certaines restrictions

Ce jeudi 4 juin 2020, les autorités sénégalaises ont pris une batterie de mesures d’assouplissement de l’état d’urgence sanitaire, dont la levée de l’interdiction du transport interurbain et une réduction de la durée du couvre-feu, qui est désormais fixée entre 23 heures et 5 heures du matin.

Suite à de telles décisions, une marrée humaine a envahi les rues des Parcelles Assainies. L’affluence est notée dans les boutiques alimentaires. Les amateurs du café Touba envahissent les vendeurs qui ont repris du service. La nostalgie prend le dessus sur l’inquiétude de la présence du virus.

Les pratiques et habitudes avant l’avènement de la  Pandémie  reviennent de plus belle. Par exemple sur l’axe rond-point case bi et le commissariat de police des Parcelles, une longue file d’usagers du transport en commun dans l’attente de cars est visible. Les gens se faufilent entre les véhicules pour regagner leurs domiciles.

Les taxis clandestins communément appelés « clandos » sont pleins à craquer. C’est une ambiance de rêve. Les motocyclistes se défoulent. Dans ce terrain de football de l’unité 22, les jeunes pratiquent des exercices sportifs. Certains  couchés sur le sable  ou accoudés sur des pneus, tandis que d’autres font le tour du périmètre. Par contre la distanciation sociale n’est pas respectée. Sans angoisse ni crainte, l’heure est à la détente.

Jusqu’à 21h ce jeudi les cantines des marchés restent ouvertes et accueillent du monde. Les gens font leurs courses sans aucun souci. Ici on n’est pas ébranlé par la présence du coronavirus. 

Des traits de marques sont visibles sur certains visages, sans doute le port du masque en est la raison. Par contre chez d’autres pas l’ombre des tissus blancs. Les vendeurs de salades et légumes se frottent les mains. Les dames se précipitent pour l’achat des besoins pour la cuisson.

Les lieux de vente de couscous et de bouillie de mil appelée « fondé » ne désemplissent pas. Dans cette partie de la banlieue on note une sorte de délivrance avec la bonne nouvelle.

Aujourd’hui, avec les mesures d’assouplissement de l’état d’urgence sanitaire le grand défi à relever est le respect des mesures barrières. Voilà pourquoi le spectacle qu’offrent certaines artères des Parcelles Assainies fait craindre une possible propagation du virus. Donc c’est tout le monde qui est interpellé pour éviter le pire car même si l’Etat a répondu à une demande sociale en assouplissant les mesures, le virus est toujours là.
Adja Fatou LÔ