Malick NDIAYE, la boussole silencieuse d’un Collège de l’ARTP en mutation

Reconduit au Collège de régulation de l’Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes (ARTP) ce mercredi 14 mai 2025, Malick NDIAYE s’impose, une nouvelle fois, comme une figure centrale du numérique au Sénégal.

Ingénieur de formation, juriste confirmé, stratège aguerri et homme d’État discret, il incarne à la fois l’expérience, la rigueur et la vision nécessaires pour guider l’institution dans un contexte de profondes mutations technologiques.

Son parcours, au croisement des sciences et des politiques publiques, débute dans les années 90, après un diplôme d’ingénieur en informatique, robotique et intelligence artificielle obtenu à l’IMERIR de Perpignan. Il rejoint ensuite la SONATEL, ou Il assiste notamment aux premiers pas de l’internet au Sénégal, marquant ainsi son engagement précoce dans le développement du numérique au Sénégal.

Il devient par la suite conseiller technique à la Primature, chargé du suivi des télécommunications et des TIC. Pendant huit ans, il accompagne les plus hautes autorités dans la définition des grandes orientations stratégiques du secteur.

En 2005, il est nommé Directeur général adjoint de la RTS, où il pilote la modernisation de l’audiovisuel public et favorise la mise en ligne des radios régionales.

Consultant indépendant, puis coordonnateur de la grappe TIC de la Stratégie de Croissance Accélérée, il participe à la structuration de l’écosystème numérique et à la mise en place de l’incubateur CTIC Dakar.

Sa montée en puissance se confirme au ministère des Télécommunications : d’abord Directeur général de l’économie numérique, puis Directeur de cabinet du Ministre. Il pilote alors les grandes réformes sectorielles, accompagne la transition vers la TNT, coordonne la formulation de la stratégie « Sénégal Numérique 2025 » et négocie le projet « Sénégal Connect Parc » avec la BAD.

Membre sortant du Collège de l’ARTP, il s’illustre par sa capacité à anticiper les enjeux émergents tels que l’IA, les services financiers numériques ou les plateformes OTT. Il veille à l’évolution du marché, encadre les opérateurs et arbitre les différends.

À l’international, il est élu vice-rapporteur pour l’Afrique à l’UIT-D et participe activement aux grands forums de gouvernance du numérique (ICANN, UEMOA, CEDEAO, ISOC, etc.).

Titulaire de plusieurs diplômes spécialisés (Mastère en régulation numérique, BADGE en régulation des Télécoms, Master en ingénierie juridique des TIC, Executive MBA), Malick NDIAYE est également un homme de transmission.
Il enseigne et publie des travaux de référence sur la régulation des Telecom et des services financiers numeriques.

Sa reconduction en tant que membre du Collège de l’ARTP ne relève donc pas du hasard.
Elle consacre un homme de dossier, respecté pour sa compétence, sa discrétion et sa loyauté républicaine.

Dans un organe renouvelé, où six nouveaux membres viennent d’être nommés, il incarne la boussole qui orientera les choix stratégiques de l’Autorité de Régulation des Telecommunications et de Postes dans les années à venir. Plus qu’un régulateur, Malick Ndiaye est devenu un repère.

Par Boubacar Kambel DIENG

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