L’autonomisation des femmes au menu d’un colloque

Le secrétaire général du ministère de la Femme, de la Famille et de la Protection des enfants, Mame Ngor Diouf, a procédé, mercredi, au lancement officiel, du colloque international sur l’autonomisation économique des femmes en Afrique de l’Ouest, a constaté l’APS.

La rencontre de deux jours est organisée le par Consortium pour la recherche économique et sociale (CRES). Elle a pour objectif de créer un cadre d’échanges entre les décideurs, chercheurs, praticiens, participants au développement et les organisations de la société civile sur des questions touchant à l’autonomisation économique des femmes, en vue de sensibiliser les politiques et d’impulser des changements.

’’Notre pays dispose aujourd’hui d’un cadre protecteur en faveur des femmes aussi bien au plan juridique qu’institutionnel et politique’’, a rappelé Diouf lors de la cérémonie de lancement des travaux du colloque international.

Selon lui, les femmes sont véritablement prises en compte à travers les axes stratégiques notamment dans la transformation structurale de l’économie sénégalaise et dans le capital humain.

Il a noté que le Sénégal renforce sa marche vers l’autonomisation des femmes après son adhésion au sein de l’initiative sous régionale de l’autonomisation de la femme et dividende démographique au Sahel.

« Tout progrès économique que les femmes enregistrent, est une contribution directe à la création des richesses, l’augmentation des revenus des ménages et de leur bien-être’’, a souligné le Directeur exécutif du Consortium pour la recherche économique et sociale (CRES), Pr Abdoulaye Diagne.

A l’en croire, l’autonomisation économique des femmes peut bénéficier non seulement à ces dernières, mais aussi à toute la société.

Il a rappelé que ce colloque a pour but d’instaurer un débat entre différents acteurs publics, privés, communautaires et la société sur la problématique de l’autonomisation des femmes.

’’Il vise aussi à partager des expériences et bonnes pratiques en matière de la promotion de l’autonomisation des femmes, à renforcer le réseautage et la création d’alliance et synergie entre les acteurs, etc.’’, a-t-il poursuivi.

’’Malgré la mise en œuvre des différentes politiques et stratégies pour favoriser l’autonomisation économique des femmes, il est constaté aujourd’hui que ces dernières constituent encore les catégories, se concentrant dans les emplois les plus vulnérables’’, a quant à elle déploré la Directrice régionale de l’ONU Femme pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Florence Raes.

Il est vraiment temps, a-t-elle plaidé, de sortir les femmes dans le carcan du microcrédit, de la micro-participation, afin de passer au macroéconomique.

’’Les femmes en réalité ont non seulement le niveau d’études, elles ont tout à fait les capacités de gérer, mais font face à des nombreuses barrières notamment des questions sociales, des normes et autres’’, a-t-elle ajouté.

Pour la commissaire en charge du développement humain et des affaires sociales de la CEDEAO, Pr Fatou Sow Sarr, le futur doit être pensé aujourd’hui, car l’autonomisation de la femme demeure d’une importance fondamentale.

’’(….) les femmes ont une prise sur le devenir de l’Afrique’’, a-t-elle laissé entendre, appelant les femmes à dépasser les questions de revendication de droits, pour aller vers la conquête du pouvoir, socle de leur autonomie économique.

Aps