Lancement d’alerte: Une loi de protection demandée pour les concernés

La Plateforme de Protection des Lanceurs d’Alerte en Afrique (PPLAAF) a tenu une conférence publique ce vendredi 10 mai 2024, avec comme thème: Le lancement d’alerte au Sénégal : définition, perspectives et enjeux de l’adoption d’une loi de protection des lanceurs d’alerte.

C’était l’occasion pour le directeur Afrique de l’Ouest et Francophone du PPLAAF, Jimmy Kandé de définir le lanceur d’alerte et les attentes: « Un lanceur d’alerte, c’est toute personne travaillant dans une organisation qui est témoin des activités illicites et illégales qu’il décide de pouvoir dénoncer dans le but de pouvoir provoquer un changement et de mettre fin aux activités illicites dans son entreprise ».

Il ajoute, « Cette loi viendra reconnaître qu’est-ce qu’un lanceur d’alerte ? pouvoir expliquer le processus de lanceur d’alerte. Cette loi sera non seulement encadrée mais pourra accorder la protection qui doit aller au delà du lanceur d’alerte qui doit toucher les proches du lanceur d’alerte ».

Le directeur de la plateforme est revenu sur les critères de loi «Cette loi doit comprendre plusieurs critères qui ne sont pas exhaustifs, pour lesquels, nous avons pu relever certains critères qui sont importants en ce qui concerne une décision claire sur la définition du lanceur d’alerte, quel est le champ d’action du lancement d’alerte ? Quels sont les canaux de signalement qui vont être mis en place ? et qu’il y aura une autorité qui va suivre les enquêtes ? Quelles sont les immunités qu’on accorde réellement aux lanceurs d’alerte ? Quelle est l’aide qu’on doit apporter aux lanceurs d’alerte qui peut être financière, psychologique ? Ce sont les éléments que nous avons pu relever dans la lettre que nous avons adressée aux autorités » a-t-il souligné.

M.Kandé a aussi révélé que la situation des lanceurs est déplorable malgré que plusieurs pays ont pu signer cette convention des nations unies qui appelle à la protection des lanceurs d’alerte et que seul 11 pays ont une loi sur la protection des lanceurs d’alerte. D’après lui, parmi ces pays, il n’y a pas de pays francophones qui ont une loi qui protège les lanceurs d’alerte. Ce qui fait que beaucoup de lanceurs d’alerte sont exposés, contraints à l’exil ou tués à cause de leur révélation en Afrique.

A cet effet, il espère que si cette loi est votée au Sénégal, il sera le premier pays francophone à se doter d’une loi de protection sur les lanceurs d’alerte et servir d’exemple aux autres pays francophones. Ndèye Khoudia DIENG