Emploi…Employabilité des jeunes : Ce qu’il faut vraiment comprendre (Par Boubacar Kambel DIENG)

Depuis deux jours, on n’a parlé que de ça : l’emploi des jeunes. Dans les médias, dans les forums, dans les couloirs des institutions.

Et moi, j’ai voulu comprendre. Aller au-delà des slogans. Creuser un peu. J’ai donc pris mon téléphone, appelé deux confrères journalistes. Leur demander franchement :
« Quelle est la vraie différence entre emploi des jeunes et employabilité des jeunes ? »
Leurs réponses ? Vagues. Floues. Rien de concret.

Je me suis dit : peut-être qu’un cadre de l’administration saura mieux. J’ai appelé un ami. Même refrain. Des mots, mais pas de clarté.

Alors je suis sorti. Marché un peu. Et là, j’aperçois un petit groupe de trois jeunes, appuyés contre un mur, discutant. Je m’approche, je pose la question. Silence, puis une réponse qui tombe, nette :
« Non, il faut que le gouvernement nous donne du travail. On a voté pour eux, maintenant on les attend.»

J’ai écouté. Puis, doucement, j’ai posé quelques questions :
« Quelle est votre formation ? Quelle est votre qualification ? Vous avez été formés où ? »
Encore une fois, réponse directe :
« Non, on n’a pas été formés. Mais si on a du travail, on va le faire. »

Alors j’ai pris le temps de leur expliquer, simplement.

L’emploi des jeunes, c’est le fait pour un jeune d’avoir un poste rémunéré, un travail concret : enseignant, maçon, mécanicien, infirmier, agent administratif…

Mais pour avoir ce travail, il faut d’abord être prêt à l’occuper. C’est là qu’intervient l’employabilité.

L’employabilité des jeunes, c’est leur capacité à trouver et à garder un emploi. Ça repose sur leur formation, leurs compétences, leur attitude, leur savoir-faire, leur savoir-être.
En gros, c’est tout ce qui fait qu’un jeune est « apte » à travailler et à bien faire son travail.

Je leur ai dit :
« Le vrai combat, ce n’est pas seulement de réclamer un emploi. C’est d’être prêt pour cet emploi. De le mériter. De le créer même, parfois. »

Et c’est là que j’ai compris. Le débat de ces 48 heures n’est pas clos. Il commence à peine.
Parce que le véritable enjeu pour un pays, ce n’est pas seulement de distribuer des postes, c’est de former des jeunes capables de les occuper.

Et sur ce chemin, l’État a un rôle fondamental, mais la société aussi : familles, écoles, entreprises, médias…
Tout le monde a sa part.

Partager ce contenu :

Laisser un commentaire