Concours Al Quran Nafar 2025 : Mohamed Lamine Diop, un parrain guidé par le Coran et le service de l’État (Par BKD)
S’il a été choisi comme parrain du Concours Al Quran Nafar, prévu ce dimanche 16 novembre 2025 au Grand Théâtre de Dakar, ce n’est certainement pas un hasard. Son nom s’impose presque naturellement, tant sa vie, son parcours et sa personnalité incarnent ce que représente le Coran dans ses dimensions les plus nobles.
Dans les Parcelles Assainies de Keur Massar, le voisin Mohamed Lamine Diop est d’abord cet imam humble que tous respectent. Son rapport au Coran est vivant, profond, presque organique. Chez lui, les versets ne se récitent pas : ils se vivent. Il aime s’asseoir avec ses enfants pour lancer l’un de ces défis coraniques qui sont devenus sa signature.
Sans ouvrir le Livre, il commence à réciter, puis s’interrompt volontairement. L’un de ses enfants, parfois un adolescent, parfois un tout-petit de quatre ou cinq ans, prend alors le relais exactement à l’endroit où il s’est arrêté. Une scène simple, mais d’une puissance spirituelle rare.
Mohamed Lamine Diop évolue dans les milieux religieux avec une simplicité désarmante. Il entretient des relations de confiance aussi bien avec des dignitaires musulmans qu’avec des responsables de l’Église, preuve d’une ouverture nourrie par la fraternité et le respect.
Je n’oublierai jamais le frisson ressenti lorsqu’il m’a montré ces photos : un véritable CV vivant, imagé, d’une richesse incroyable. On le voit aux côtés des khalifes généraux de Touba, Tivaouane, Léona Niassène, la famille Omarienne, Ndiassane, Médina Gounass, et même auprès de l’Église. Un homme à l’aise dans tous les foyers spirituels du pays, humble et respectueux, partout où rayonne la foi.
J’allais même l’appeler El Hadj Mohamed Lamine Diop. Oui, il a effectué le pèlerinage à la Mecque, ce rêve cher à tout croyant. Imaginer El Hadj Mohamed Lamine là-bas, devant son illustre homonyme, le Prophète Mohamed (PSL), dans la ville sainte, est tout simplement magnifique. Un moment fort, qui montre la place centrale de la religion dans sa vie.
Mais derrière cette douceur religieuse se cache un haut fonctionnaire d’une rigueur exemplaire. Très tôt, il se distingue par un parcours académique brillant : BAC avec mention Assez Bien, études à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, DEUG en droit, maîtrise en droit pénal, diplôme d’inspecteur de l’administration pénitentiaire, puis Master en défense, sécurité et paix. Chaque étape a été franchie avec sérieux et détermination.
Sa carrière dans l’administration pénitentiaire est tout aussi remarquable. Depuis son entrée en 1998, il gravit les échelons et dirige des établissements majeurs : Hann, Saint-Louis, Matam, Ziguinchor, et surtout Rebeuss, poste sensible par excellence.
Il devient ensuite Inspecteur régional dans plusieurs zones, puis Conseiller technique au ministère de la Justice.
Aujourd’hui, il occupe les hautes fonctions d’Inspecteur technique à l’Inspection générale des Forces armées, rattachée à la Présidence de la République.
Son engagement dépasse même les frontières du Sénégal. En Haïti, au sein de la MINUSTAH, il a œuvré pour la paix et la stabilité dans le cadre d’une mission des Nations Unies, preuve de la confiance internationale placée en lui.
Ces mérites lui valent d’être décoré Chevalier de l’Ordre national du Lion, puis élevé au grade d’Officier le 3 juin dernier. Une distinction rare, à la hauteur de sa carrière et de sa droiture.
Et pourtant, malgré ce parcours impressionnant, il demeure un homme simple, proche des siens et proche de Dieu.
Sportif passionné, footballeur du dimanche, il est apprécié pour sa fougue et son fair-play. Mais entre le football et le Coran, le choix est vite fait. Ce dimanche 16 novembre 2025, jour de l’événement religieux qu’il parraine, il ne sera pas sur le terrain. Mieux encore, ses coéquipiers et même ses adversaires ont décidé d’abandonner leur match pour le rejoindre. Toute l’équipe du dimanche sera derrière lui, naturellement, comme pour dire : « Celui-là, il mérite qu’on marche avec lui. »
C’est cette harmonie entre la foi, la famille, la Nation et l’humilité qui explique pourquoi son nom s’est imposé comme parrain. Avec Mohamed Lamine Diop, rien n’est forcé, rien n’est fabriqué.
La rigueur de l’uniforme rencontre la douceur des versets. La force du fonctionnaire rencontre la lumière du croyant.
Voilà pourquoi il ne doit rien au hasard.
Voilà pourquoi il est le parrain évident.
Boubacar Kambel Dieng
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