Nouveau Code du Sport et Jeux Olympiques de la Jeunesse : Un alignement historique pour le renouveau du sport de notre pays

L’adoption du nouveau Code du Sport ce mercredi 23 juillet 2025 marque un tournant stratégique pour le secteur. Pour la première fois depuis 1984, le sport sénégalais dispose d’un cadre juridique moderne, structurant et ambitieux. Cette réforme ne pouvait mieux tomber : elle arrive à un moment charnière où notre pays s’apprête à accueillir le plus grand événement multisports jamais organisé sur le continent africain les Jeux Olympiques de la Jeunesse Dakar 2026.

Ce croisement entre réforme législative et opportunité olympique ouvre des perspectives exceptionnelles. Car les Jeux ne sont pas seulement un moment de compétition : ils sont un puissant levier de structuration, de visibilité et de développement économique. A condition que les fondations juridiques institutionnelles et économiques soient solides. Et cest précisément ce que vient offrir le nouveau Code.

1- Une convergence rare entre réforme et événement

Les Jeux de Dakar 2026 vont générer une impulsion majeure en termes d’infrastructures, de formation, de gouvernance, de rayonnement international et d’engagement communautaire. Le nouveau Code du Sport crée les conditions idéales pour structurer durablement les acquis de cet événement.

Il permet notamment de :

Encadrer l’investissement privé dans les projets d’héritage (académies, clubs, centres de formation) avec plus de sécurité juridique ;

Renforcer la professionnalisation des structures qui bénéficieront de l’effet Jeux (clubs, fédérations, prestataires),

Faciliter la contractualisation avec les sponsors et les partenaires techniques grace à une meilleure gestion des droits commerciaux ,

Valoriser les modèles économiques autour de l’événementiel sportif,

Assurer la conformité avec les standards internationaux de bonne gouvernance, condition indispensable pour attirer des investisseurs étrangers.

2- Créer un environnement plus compétitif et attractif

Avec l’arrivée du Code, les acteurs du sport sénégalais ne seront plus limités par un cadre daté et rigide. Ils auront la possibilité de :

Créer des sociétés sportives, diversifier leurs sources de revenus et accéder à des financements structurants,

Développer l’innovation sportive (e-sport, sport santé, sport de proximité), des segments en pleine croissance dans le monde,

S’intégrer aux chaînes de valeur régionales et mondiales, en exportant des compétences, des talents et des événements.

Les Jeux seront un révélateur de ces dynamiques : Dakar 2026 doit être le tremplin d’une industrie sportive sénégalaise plus compétitive, mieux gouvernée, et ouverte sur le monde.

3.⁠ ⁠Transformer l’héritage en modèle économique

L’héritage des Jeux équipements, savoir-faire, structures organisationnelles sera d’autant plus efficace qu’il s’inscrit dans un écosystème régulé. Le Code permet :

D’éviter la dispersion et la privatisation sauvage du matériel sportif ;

De poser des conditions d’usage, de maintenance et de formation pour les équipements transférés ;

De favoriser la création de pôles d’excellence régionaux, à travers des conventions d’objectifs claires entre l’État et les bénéficiaires.

En somme, le Code garantit que l’héritage ne sera pas un simple « *don de matériel *», mais un levier structuré de transformation territoriale et économique.

4.⁠ ⁠Le bon moment pour changer d’échelle

Avec ce Code, les fédérations sénégalaises, les clubs, les entraîneurs, les entrepreneurs du sport et les collectivités disposent d’un cadre clair pour innover, se professionnaliser et attirer des ressources. Dakar 2026 arrive a point nommé pour activer ce potentiel.

Il s’agit donc :

D’aligner la dynamique des Jeux avec les exigences du Code ;

D’accompagner les structures sportives dans leur mise en conformité ;

De faire du Code un outil d’héritage luimeme en formant les générations futures aux exigences modernes du sport.

Une opportunité historique à saisir ensemble

Le Code du Sport et les Jeux de Dakar 2026 sont deux dynamiques complémentaires qui, ensemble, peuvent faire basculer le sport sénégalais dans une nouvelle ère. L’un offre la vision et l’autre les moyens de la concrétiser.

Il nous revient maintenant l’État, au mouvement sportif, au secteur privé de faire de ce double momentum un tournant économique, éducatif et culturel pour notre pays.

PENE El Kabir
Directeur des sports Du Comité d’Organisation des Jeux Olympiques de la Jeunesse Dakar2026

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