Mawlid : Pourquoi les fidèles se rassemblent chaque soir à Tivaouane pour la Bourda ?

Hier soir, Tivaouane brillait comme une étoile. C’était la dixième et dernière nuit de la Bourda ou, si vous préférez « Burd » en wolof.

Depuis Dakar et d’autres villes du Sénégal, des fidèles ont pris la route. Certains sont partis en fin d’après-midi, d’autres juste après le coucher du soleil.

Tous avaient un même but : participer à cette nuit de prières et de chants, avant de rentrer chez eux le cœur apaisé.
La Bourda, ce sont dix nuits spéciales.

Chaque soir, les disciples récitent des vers du grand poème Al-Burda.
Ce poème a été écrit par l’imam Al-Bousiri, il y a très longtemps. On raconte qu’il était malade et qu’il a guéri après avoir composé ces louanges au Prophète Mouhammad (PSL).

Dans son rêve, le Prophète lui aurait mis un manteau sur les épaules. C’est pour cela que l’on appelle ce poème Burda, « le manteau ».
À Tivaouane, c’est Seydi El Hadj Malick Sy qui a donné au « Burd » toute son importance.
Il a voulu que les dix premières nuits du mois de Rabi Al Awal soient consacrées à préparer les cœurs pour le Mawlid, la grande fête de la naissance du Prophète (PSL).

Hier soir, à Tivaouane, le lieu abritant ce grand rendez-vous spirituel et les rues voisines étaient pleines de fidèles. Leurs voix s’élevaient ensemble, comme une seule prière.

Le « Burd », ce n’est pas seulement des mots chantés. C’est aussi une leçon de paix, d’amour et d’unité.

Et maintenant, tous attendent avec impatience la grande veillée du Mawlid, demain soir.

Boubacar Kambel DIENG

Partager ce contenu :

Laisser un commentaire