»Le transport aérien n’est plus un luxe pour les Africains », selon le SG de l’AFRAA

Le Secrétaire général de l’Association des compagnies aériennes d’Afrique (AFRAA), Abdourahmane Berthé, a déclaré, mardi, que le transport aérien n’était plus un luxe et que Africains devaient se déplacer ‘’facilement sur le continent ».

‘’Le transport n’est plus un luxe en Afrique, car les Africains doivent se déplacer facilement sur le continent », a-t-il déclaré.

‘’Des participants nous ont dit qu’ils sont allés dans des pays qui sont hors du continent pour venir à Dakar, ce n’est pas normal. C’est justement parce qu’il y a des problèmes de connectivité’’, a déploré, lors de la conférence de presse de fin des travaux de la 54ème Assemblée générale annuelle de l’AFRAA organisée à Diamniadio.

Berthé a soutenu que cette situation est aussi causée par le fait que certaines compagnies ne disposent pas de droits de trafic. A cela s’ajoute la non application par plusieurs pays de la Décision de Yamoussoukro sur la libéralisation de l’accès aux marchés du transport aérien en Afrique adopté depuis plus de 40 ans.

Sur ce point, il a indiqué que la Commission africaine de l’aviation civile (AFAC) a lancé une initiative consistant à inviter les Etats ayant la volonté d’appliquer cette Décision.

‘’Ce n’est pas un jeu pour nous. Chaque pays doit nous dire qu’il est prêt à appliquer la Décision pour qu’il soit mis sur la liste. Aujourd’hui, avec le lancement de ce projet, nous avons 15 Etats qui se sont engagés à le faire et le nombre va passer à 18 d’ici quelques mois’’, a fait savoir le SG de l’AFRAA.

Il a signalé que l’association va faire le bilan dans quelques mois pour savoir si cette nouvelle initiative supportée et vulgarisée par l’AFRAA est respectée. Selon lui, l’AFRAA ‘’avait pensé démarrer cette initiative avec les pays qui ont déjà manifesté leur engagement et leur volonté ».

‘’Les pays qui refusent d’appliquer cette Décision ne doivent pas venir nous dire qu’ils ont besoin de pilotes, car il faut être sincère et cohérent. On doit arrêter de faire des déclarations et de signer des engagements qui ne sont jamais mises en œuvre’’, a estimé Berthé.

Aps