FSF : Oumar Ndiaye, l’aîné des candidats, veut bousculer la présidence avec 50 années de passion sportive

Le football sénégalais compte aujourd’hui sept candidats déclarés pour prendre la tête de la Fédération Sénégalaise de Football (FSF). Parmi eux, l’aîné de la maison, El Hadji Oumar Ndiaye, âgé de 65 ans.

Ancien président de la RS Yoff, ancien entraîneur, délégué de clubs, acteur du mouvement navétane depuis près d’un demi-siècle, il cumule entre 45 et 50 ans de militantisme sportif.
Il est aujourd’hui dirigeant et vice-président du club Yakaar de Rufisque.
À cela s’ajoute une solide carrière dans la gestion publique, notamment à l’hôpital pour enfants Albert Royer de Fann, où il a été comptable des deniers publics pendant plus de vingt ans.

Candidat tardivement déclaré, El Hadji Oumar Ndiaye se veut la voix des oubliés du football. Son programme repose sur un principe simple : aider toutes les catégories, dans toutes les régions.

Pour cela, il promet un soutien financier clair et chiffré. Chaque club, qu’il soit en Ligue 1, en Ligue 2, en division régionale ou même en Beach Soccer, recevra une subvention annuelle adaptée.
Par exemple, 50 millions de francs CFA pour les clubs de Ligue 1, 30 millions pour la Ligue 2, et ainsi de suite, jusqu’aux équipes de district.
Les équipes de Beach Soccer recevront 5 millions chacune, et leur championnat bénéficiera d’un fonds de 15 millions pour sa bonne organisation.

Il souhaite aussi aider les clubs à acquérir leurs propres bus, en mettant en place un fonds de garantie avec une banque partenaire. La FSF servira de caution pour faciliter ces acquisitions.

Sur le plan des compétitions, chaque région du pays pourra organiser son propre championnat, avec l’aide des directeurs techniques régionaux et des districts. Les meilleures équipes régionales accéderont ensuite aux championnats Nationaux 1 et 2.

À Dakar, où l’on compte plus de 140 clubs, un format spécial sera discuté avec tous les acteurs locaux.

Concernant la Ligue Pro, El Hadji Oumar Ndiaye propose de limiter et mieux encadrer les clubs professionnels pour que les meilleurs joueurs restent dans leurs régions d’origine.
Cela renforcera l’attachement aux couleurs locales et favorisera le développement du football dans toutes les zones du pays.

Il accorde aussi une attention particulière aux sélections nationales. Un protocole sera signé avec le ministère des Sports pour la prise en charge complète des déplacements, de l’hébergement et des conditions logistiques de toutes les sélections.
Quant aux primes des joueurs et des dirigeants, elles seront assurées par la FSF.

Pour les clubs engagés dans les compétitions africaines, la Fédération prendra en charge tous les frais.

Les écoles de football seront également valorisées. Chaque école reconnue par le ministère des Sports recevra 5 millions de francs CFA, et tous les contrats de leurs joueurs, au Sénégal comme à l’étranger, passeront par la FSF, en présence d’avocats pour garantir la sécurité juridique des transactions.

Enfin, El Hadji Oumar Ndiaye veut diversifier les sources de financement du football. Il propose de signer des conventions avec les entreprises nationales comme la Senelec ou Sen Eau, d’ouvrir des boutiques, stations-services ou autres services générateurs de revenus, et de développer des partenariats avec les universités pour former les jeunes aux métiers du sport.

Avec ses 65 ans, sa cinquantaine d’années d’engagement et sa passion sincère pour le football local, El Hadji Oumar Ndiaye incarne un projet ancré dans la proximité, l’équité et la rigueur.

Le monde sportif peut bien compter sur un dirigeant expérimenté comme lui.

Boubacar Kambel DIENG

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