Covid-19: Matam: 18 cas, 13 guéris et 05 sous traitement

Matam est la dernière région à enregistrer des cas de coronavirus. A ce jour, 18 personnes sont infectées dont 13 guéris et 5 encore sous traitement. Les autorités sont à pied d’œuvre pour le respect des mesures barrières, ceci au moment où on note un relâchement total chez les populations où le port de masque est banalisé.

La région de Matam totalise 18 cas de coronavirus dont 13 ont été déclarés guéris et cinq patients sont encore internés à l’hôpital régional de Matam. Des chiffres peu alarmants si l’on se réfère aux statistiques, mais les autorités de la région en appellent à une prise de conscience dans la mesure où de jour en jour on assiste à un relâchement chez les populations. Si certains respectent les mesures barrières édictées par l’Etat, d’autres par contre banalisent le port de masques.  Pire, dans plusieurs lieux publiques la distanciation n’est pas respectée et chaque jour les marchés sont remplis de monde.

Les autorités de la région médicale de Matam travaillent sans relâche ; les malades sont bien traités dans la structure sanitaire avec des soins intensifs. Ce qui fait que les premiers cas, ceux de Houdallaye, Saare Liou et Agnams sont vite sortis de l’hôpital et sont déclarés guéris. A ce jour, les médecins s’affairent autour des cinq patients encore hospitalisés.

Pour faire respecter les mesures barrières, les autorités ont pris les devants. Les éléments du commissariat de police de Matam et de la Gendarmerie sillonnent les rues et les récalcitrants sont mis aux arrêts puis placés en garde à vue. Une option saluée par une frange de la population, à l’image de Yaya Diaw qui pense que force doit rester a la loi. Et notre interlocuteur d’ajouter « les populations doivent être conscientes de la gravité de la maladie qui tue des milliers de personnes tous les jours ; il faut respecter les mesures barrières et surtout le port de masques si nous voulons que la pandémie quitte nos lieux et aussi se laver les mains avec de l’eau et du savon ».

Avec la reprise des cours dans les écoles, force est de reconnaître que les populations de la région de Matam sont toujours sous la hantise du coronavirus surtout avec les déplacements. Sur ce également, les autorités académiques ont pris un certain nombre de mesures pour protéger les apprenants et faire de sorte que les enseignements/apprentissage se déroulent dans de bonnes conditions. Tous les établissements ont été dotés de thermo flash, de gels hydro alcooliques et de masques.

Seulement au niveau de l’école élémentaire Matam1, la plus vieille école de la région de Matam, les parents se désolent de l’état de délabrement avancé du bâtiment central qui abrite à lui seul cinq salles de classes et le logement du Directeur. Cette bâtisse de R + 1 date de bien avant les indépendances et se trouve complètement délabré, les fissures sont visibles sur le bâtiment et le fer rouillé est visible sur les murs.

« Cette école aurait pu être réhabilitée bien avant la crise du coronavirus mais l’état ne fait rien ; depuis plus de deux décennies, nous sensibilisons sur son état de dégradation mais personne ne nous écoute. Il faut penser à sa réhabilitation pendant qu’il est temps », nous confie un parent d’élèves.

Dans plusieurs établissements, des mesures ont été prises. Les élèves sont disposés en zig zag, soit quinze par salle et tous passent par le thermo flash avant de franchir la porte de l’école. En plus, il n’y a pas de vente d’aliments ni à l’intérieur des établissements encore moins aux alentours, les élèves viennent avec leur goûter, les cours démarrent à neuf heures et se terminent à quatorze heures tous les jours.

Des commissions de veille ont été mises en place pour bien surveiller le respect des mesures barrières, seules conditions pour se protéger du coronavirus. L’objectif des autorités est de soigner les cinq malades hospitalisés et stopper ainsi la chaîne de transmission de la pandémie dans la région de Matam.

Amadou issa KANE