Amadou Moustapha Niang : « Ma candidature à la mairie est un engagement pour redonner à Saint-Louis une gouvernance juste, participative et ambitieuse »

Économiste, Conseiller technique à la Direction générale du Budget et militant de la première heure au sein du PASTEF, Amadou Moustapha Niang s’est imposé au fil des années comme l’un des visages les plus crédibles de l’alternance politique locale à Saint-Louis. Depuis plusieurs mois, il parcourt inlassablement les quartiers de la vieille ville pour écouter les populations, recueillir leurs doléances et poser les bases d’un programme municipal bâti sur la participation citoyenne. Candidat déclaré à la mairie, il incarne une nouvelle génération de leadership local, portée par les valeurs du Président Bassirou Diomaye Faye, Président d’honneur de PASTEF, et du Premier ministre Ousmane Sonko, Président du parti. Dans cet entretien, il revient sur son parcours, sa démarche et sa vision pour une ville de Saint-Louis réconciliée avec elle-même.

ENTRETIEN…

•⁠ ⁠⁠- Qui est Amadou Moustapha Niang ?

Je suis né et j’ai grandi à Saint-Louis. C’est ma ville, ma matrice, mon ancrage. J’y ai fait mes études, j’y ai construit mes premières expériences de vie. Je suis économiste de formation et de métier, cadre de l’administration publique. J’ai exercé comme économiste à l’ANSD, détaché au ministère des finances comme Conseiller technique du Directeur général du Budget, et aujourd’hui je poursuis un doctorat à l’Université Gaston Berger, sous la direction du professeur Felwine Sarr. Mais surtout, je suis un militant politique engagé, membre du PASTEF depuis 2017. Je crois en la transformation socio-économique par la connaissance et le savoir, par la justice sociale, et par l’action collective. C’est cette conviction qui m’a conduit à me porter candidat à la mairie de Saint-Louis.

•⁠ ⁠Vous avez entamé depuis plusieurs mois un vaste programme de visites de proximité. Où en êtes-vous aujourd’hui ?

C’est une démarche à laquelle je tiens profondément. Dès le lancement de ma candidature, j’ai choisi de ne pas construire un programme dans les bureaux ou sur des slogans creux. Je suis allé vers les gens, chez eux, dans leurs quartiers, pour écouter ce qu’ils ont à dire sur leur quotidien, leurs difficultés, leurs espoirs. Ce sont des consultations citoyennes, que j’ai lancées depuis plusieurs mois, mais que j’avais suspendues durant le mois de Ramadan, par respect pour ce moment de spiritualité. Nous avons repris dès la fin du Ramadan, et aujourd’hui, je peux dire que presque tous les grands quartiers de Saint-Louis ont été couverts : Pikine, Darou, Djolofène, Diamaguène, Goxu-mbaac et tout récemment Guet-Ndar, Santhiaba et Ndiawsir.
Partout, l’accueil est chaleureux, sincère, et surtout, les populations sont satisfaites de cette démarche inédite. On ne vient pas leur vendre un projet ; on vient le construire avec elles. La démocratie n’est pas qu’electorale, elle est aussi économique.

•⁠ ⁠Quelles sont les grandes lignes du programme que vous allez proposer aux Saint-Louisiens pour les élections locales ?

Ce programme est en cours de finalisation, et il est le fruit de toutes ces rencontres. Mais plusieurs axes majeurs s’en dégagent déjà.

D’abord, une gouvernance participative et transparente. Il faut en finir avec la gestion opaque et distante. Nous créerons des espaces de concertation permanents avec les populations, des conseils de quartiers dynamiques, des mécanismes d’optimisation et de suivi citoyen du budget et des projets municipaux. La mairie doit redevenir une maison ouverte, proche du peuple.

Ensuite, la redynamisation de l’économie locale, qui est vitale. Il faut soutenir les jeunes entrepreneurs, accompagner les initiatives féminines, structurer le secteur informel et surtout s’appuyer sur l’économie sociale et solidaire pour mieux lutter contre certaines vulnérabilités. Aussi nous voulons relancer avec la complicité des populations des activités socialement utiles pour la collectivité et économiquement rentables pour les acteurs. Nous comptons,en outre, mettre en place un Fonds local de développement économique, alimenté par les ressources municipales et des partenaires, pour financer des projets à fort impact dans la constitution du bien-être des populations de Saint-louis.

Un troisième axe prioritaire, c’est l’assainissement et la gestion des déchets. Saint-Louis étouffe sous les ordures, les caniveaux bouchés, les inondations cycliques. C’est un enjeu de santé publique et de dignité urbaine. Nous lancerons un plan Marshall pour l’assainissement, en travaillant avec les acteurs communautaires, les techniciens et les bailleurs. A ce propos, nous préparons une offre alliant plusieurs composantes parmi lesquelles nous pouvons citer, entre autres : une éducation écologique et environnementale, une économie circulaire et un cadre de vie respectueuse de la dignité humaine.

Quatrième point : la réhabilitation des infrastructures sociales de base. Les écoles sont délabrées, les postes de santé sous-équipés, les équipements sportifs inexistants ou vétustes. La mairie doit investir massivement dans ces services essentiels pour améliorer la qualité de vie des habitants et redonner de l’espoir à la jeunesse. Sur ce plan nous comptons apporter beaucoup d’innovations permettant à la mairie d’etre plus utile et proche de ses populations.

Enfin, nous voulons valoriser le patrimoine matériel et immatériel (culturel, historique,..) de Saint-Louis, qui est une richesse inestimable. Cela passe par la restauration de certains sites, la promotion du tourisme culturel, mais aussi la réappropriation de notre mémoire collective à travers l’éducation et les arts. C’est un levier économique, mais aussi identitaire.

•⁠ ⁠Votre mot de la fin aux Saint-Louisiens ?

Je leur dis : ne renoncez pas à espérer. Ce que nous faisons ensemble, ce n’est pas une campagne politique classique. C’est un projet de renaissance. J’ai foi en notre ville, au génie de sa population, en sa jeunesse debordante d’énergie. Je suis prêt à servir, avec humilité et rigueur. Mais je ne réussirai rien sans l’apport de tous les Saint-Louisiens et Saint-Louisiennes.
C’est ensemble que nous ferons de Saint-Louis une ville propre, dynamique, juste, et fière d’elle-même.

Par Boubacar Kambel DIENG

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